(contexte : cf note 1)
Texte d'Eric
écrire.
écrire en PI.
écrire c'est facile, écrire c'est difficile, écrire ça résiste, écrire c'est prendre un risque, écrire c'est du plaisir... On aurait pu continuer ce début de brainstorming: écrire c'est vital... c'est chiant... c'est créatif...
Avant ça on avait discuté à peine 30 minutes sur "écrire", et on en a dit tant de choses. On s'est pas mal exprimé sur le comment et sur le pourquoi. On s'est souvenu de nos premiers textes de PI, leurs premières lectures publiques, leurs publications. "En PI, nous dit Karima, l'écrit, on en fait quelque chose" Quel respect de l'écriture! Au minimum on lit; bien souvent on rebondit; régulièrement on publie. Et on sait qu'on peut faire confiance au groupe et aux praticiens de la PI en général. Dans ce même ordre d'idée, à propos du respect de l'écrit, il n'y a pas d'exigence de forme: Thérèse nous a lu une correspondance tout à l'heure, Pierre une liste de mots, Sandra un coup de gueule, Claudine une analyse... Quand on parle de pratiques, on a toujours quelque chose à dire
On a discuté 30 minutes sur "écrire" puis on s'en est donné 10 pour nous trouver un titre commun. On a trouvé : Écrire... Ça a failli être Écrire ?.
Alors, oui, c'est risqué, oui, ça résiste, oui, c'est parfois facile parfois difficile. Mais c'est toujours formateur, trans-formateur.
Mais comment commencer? Par exemple par une contrainte créative.
Exemple: A partir d'un titre commun: "écrire", imposez-vous d'écrire pour une rubrique du forum FBI (note2).
J'ai choisi d'écrire ce texte pour la rubrique "boîte à suggestions". Il faut donc que je fasse une suggestion liée à ce texte.
Voici donc ma suggestion. Et elle est sérieuse : imposez-vous à votre tour d'écrire dans une rubrique de votre choix du forum FBI. Là. Maintenant. Tout de suite. En essayant de lever les résistances, mêmes techniques.
Éric
Texte de Claudine
écrire …
M., m., m. !
En août dernier, le dernier jour de mon dernier stage PI, je m'étais plus ou moins engagée - vis-à-vis de moi-même - à écrire régulièrement : tenir un journal de bord réflexif, ou me renseigner sur la démarche de monographie. C'est la chose qui me semblait manquer le plus dans ma pratique PI.
Je n'ai pas tenu parole. Merde et merde !
Pourquoi, bon sang, ça résiste autant en moi de me mettre à écrire régulièrement sur mes pratiques ?
C'est incroyable parce qu'en stage et en suivi de stage, souvent j'adore écrire : j'expérimente à chaque fois à quel point cette démarche a une réelle utilité pour moi, à quel point cela m'aide à prendre du recul vis-à-vis de mon vécu professionnel. A chaque fois, il y a quelque chose qui s'éclaircit ou se clarifie … Mais à chaque fois aussi, avant de me mettre à écrire, ça m'ennuie, je retarde, je bute sur quelque chose qui résiste.
Comment pourrais-je me créer des contraintes pour avoir cette démarche de façon régulière ? Comment trouver le temps aussi ? Ou plutôt comment prendre ce temps, me l'accorder ? Je pourrais m'engager à écrire pour publication (par exemple pour Traces) mais je sais que ce serait une pression trop forte; je ne suis pas prête à choisir ce type de contraintes. Plutôt dans le cadre d'un Épi. Un "Épistolaire", peut-être, pourquoi pas ?
Claudine
Note 1 : Textes écrits lors de la journée P.I le 22 avril 2006 à Bruxelles
Quelques mots sur le processus
Des textes apportés par chacun autour de « Comment ça va la PI », nous avons dégagé des mots et idées sur lesquels nous souhaitions réagir et échanger; après regroupement cela a donné trois groupes de travail pour l'après-midi.
Un autour de "sanction, réparation", un autour de "traces, monographies, processus, écrire" et un autour de "le poids des autres, les résistances au changement, la légitimité". Dans chacun de ces petits groupes, après un temps d'échanges, des textes ont été produits avec la contrainte de les déposer dans une des rubriques du nouveau Forum Belge de pédagogie Institutionnelle. Pour ceux qui souhaitent y aller, passer par le site de CGé : www.changement-egalite.be et là, chercher
2) Forum Belge de pédagogie Institutionnelle.