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Le texte libre : démarrage d'un chantier de longue haleine

Le texte libre se fait dans ma classe, CM1-CM2, chaque semaine, sur un temps d'expression écrite institutionnalisé de quarante-cinq minutes : la classe est alors divisée en trois groupes de huit à neuf élèves : un en décloisonnement, un en autonomie, un en expression écrite.

Déroulement : Les élèves écrivent leur texte au brouillon. Dès qu'ils ont terminé, je passe pour une première correction où je souligne toutes les erreurs sans code de correction particulier. Je fais reformuler quand il y a des problèmes de syntaxe. Ils cherchent seuls les corrections à apporter. La deuxième correction se fait avec moi avec éventuellement un dernier passage pour éliminer les dernières erreurs.

Les textes seront recopiés au propre sur une grande feuille de classeur ou tapés à l'ordinateur, puis conservés dans la partie expression écrite du classeur. Pour l'instant nous ne faisons pas de choix de texte mais il y a parfois une lecture volontaire des auteurs.

Évolution : Nous avons fait assez peu de textes libres pour l'instant, cinq environ. Lors des premières séances certains élèves manquaient d'idées. La gamme des sujets et des formes traitées s'est peu à peu élargie (poèmes, histoires imaginaires, rêves, cauchemars).

Le bilan provisoire est très positif. Des élèves plutôt inhibés à l'écrit prennent plaisir à écrire car tout est permis, ils savent qu'ils ne seront pas jugés sur le contenu de leur texte ni même d'ailleurs sur la forme. Le texte libre ne faisant jamais l'objet d'une évaluation. Les élèves déjà à l'aise avec l'écrit s essayent à de nouvelles formes, laissent libre cours à leur imagination. Certains s'y confient, chose qu'ils ne feraient pas à l'oral. Il leur sert alors d'exutoire.

Sarah Boyer

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