COLLECTIF EUROPEEN
D'EQUIPES DE PEDAGOGIE INSTITUTIONNELLE

Le texte libre obligatoire ( ! ),

Pour moi, ce sont mes deux meilleurs moments de la semaine : Les enfants sont en recherche, ils produisent et je crois qu'ils apprennent. 

Je sens également qu'ils s'approprient ce moment et en profitent pour s'exprimer. Je suis étonné de constater depuis un mois à peu près l'intérêt de Paule pour ce temps d'écriture. Paule est une enfant pour lequel un dossier MDPH [1] est en cours de constitution et une équipe éducative prévue pour voir comment répondre au mieux à ses besoins. Paule communique très peu avec moi, ce qui ne m'aide pas à distinguer ce qu'elle sait vraiment. Depuis peu, le « J'écris » est le moment où Paule me parle, peu évidemment, mais sans que je lui tire les mots de la bouche. Elle me dicte elle-même le texte qu'elle veut écrire et commence même à écrire des histoires inventées avec un plaisir évident. 

J'ai découvert également que Stéphane, très bonne élève, avait de nombreux textes en route, au brouillon dans son cahier. Deux autres élèves se sont lancés dans l'écriture de petits livres, façon éditions Célestine . 

Grâce à l'équipe du PI de Caux , j'ai assoupli ma façon de faire et je vais continuer de le faire. Plus j'assouplis, plus le travail est intéressant. J'ai également accéléré le processus de production. 

Il m'est venu une idée toute bête : mettre les textes élus dans le cahier de vie de la classe, (c'est la case qui me manquait !). Un choix de texte a lieu chaque jeudi midi et le texte élu est collé dans le cahier de vie. 

Problème : gérer la frustration. J'ai peur que les échecs au vote en découragent certains. Mais chacun sait que tout texte peut être inclus au recueil trimestriel de textes. 

Sous la pression de l' épi de Caux , j'essaie de rendre les élèves plus autonomes dans l'utilisation du traitement de texte. 

Sylvain Bréant 

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