« Tout seul on ne voit rien » avons-nous dit au cours de l'année. L'œil collé sur l'enfant qui résiste, sur l'institution qui dérive, sur la parole qui submerge, comment pourrait-on tirer de la botte de foin la moindre aiguille? D'ailleurs n'y sommes-nous pas nous même enfouis?
Nous avons donc décidé de transporter ailleurs des faits et gestes de nos classes, de les écrire et de les questionner, comme cela se fait dans d'autres équipes de PI : (il se trouve que nous sommes également en contact avec certaines de ces équipes via la correspondance (Isère), la lecture du BI (Céepi), les échanges de voyageurs (GPI 31))
« Nous ne sommes plus seuls ! » s'écriait Freinet en recevant le colis des correspondants. Un des intérêts du journal est cette possibilité de sortir hors des "murs de la citadelle" (Jean Oury) ou de "l'école caserne" (Fernand Oury), même si on voudrait nous faire croire que l'école est aujourd'hui ouverte à l'extérieur. L'école peut-être… Les classes, je crois pas.
Et finalement, prendre le risque de sortir de sa classe, de ses quatre murs, s'exposer, c'est peut-être plus courageux qu'on ne le croit. (V.B)
(ce texte introduisait le travail d'une équipe de Pi, (: voir épirénées dans Actualités des groupes) d'enseignants désireux de s'éprouver eux-mêmes, entre eux, sur cette expérience d'écriture collective d'un journal).
Textes proposés pour illustrer le travail d'écriture du journal scolaire :
Ci-contre, IMAGE illustrant le travail de l'album, vue en stage